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wa chi 7aja
12 décembre 2006

monsieur fathallah oualalou un grand economiste

ce blog est concut pour presenter monsieur fathallah oualalou l'un des grands economistes marocains

20 décembre 2005

biographie de monsieur fathallah oualalou

gfathallahoualalouM. Fathallah OUALALOU

email : ministre@mfie.gov.ma

Avenue Mohamed V - Quartier des Ministères - Rabat
Tél. : (037) 76 31 71/58 ou 037 76 38 47
Fax: (037) 76 15 75

Secrétariat du Ministre : 037 76.20.68 / 037  76.55.04 / 037 76.06.61
Fax :037  76.40.81


M. Fathallah Oualalou, que SM le Roi a nommé ministre ‎des Finances et de la privatisation, est né en 1942 à Rabat.‎

Après des études primaires et secondaires à l'école Guessous et au lycée ‎Moulay Youssef, M. Oualalou obtient le Baccalauréat en philosophie en 1961. ‎Il aura de 1957 à 1961, parallèlement à ses études, plusieurs activités ‎associatives et politiques.‎

Il obtient une licence en sciences économiques à la faculté de Droit de ‎Rabat en 1964, et un DES en économie en 1966 à Paris.‎

Outre son activité en tant qu'assistant au centre universitaire de ‎recherche scientifique, il sera président de l'UNEM et responsable de la ‎Confédération des Etudiants du Maghreb.‎
‎ En 1968, il soutiendra une thèse de Doctorat en économie à Paris, avant ‎de faire partie du corps enseignant de la faculté de Droit de Rabat, de ‎Casablanca et de l'ENA.‎

De 1968 à 1997, il publiera de nombreux travaux (ouvrages, articles, ‎etc...) dans les domaiens de la théorie économique, de l'économie ‎financière, de l'économie des pays du Maghreb et du monde arabe et des ‎relations europe-monde arabe.‎

En 1972, il participera au sein du "groupe de Rabat", au lancement de ‎l'USFP, dont il devient un des membres influents. De 1968 à 1977, il sera ‎également membre du bureau national du Syndicat national de l'enseignement ‎supérieur (SNE-SUP). En 1972, avec l'économiste feu Abdelaziz Belal, il ‎crée l'Association des économistes marocains, dont il est président depuis ‎‎1982.‎

Parallèlement, il sera élu à plusieurs reprises président de l'Union des ‎économistes arabes. Il est élu plusieurs fois conseiller municipal à Rabat ‎et député à la Chambre des représentants.‎

Lors du cinquième congrès de l'USFP (1989), il sera élu membre du bureau ‎politique. Dans le précédent Parlement et l'actuelle Chambre des ‎représentants, il dirige le groupe parlementaire de l'USFP.‎

Le 14 mars 1998, feu SM Hassan II le nomme ministre de l'Economie et des ‎finances. 

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article sur fathallah oulalou ecrit par Khalil HACHIMI IDRISSI

Le nouvel argentier du Royaume découvre les affres de la gestion et des grands équilibres

FATHALLAH OUALALOU SOUS LE COUP DE LA LOI DE FINANCES

Par Khalil HACHIMI IDRISSI

Il prend la parole avant son Premier ministre. Il agit avant la déclaration, le 17 avril 1998, de Abderrahmane Youssoufi devant le Parlement. Ce qui n'est pas une simple formalité. Fathallah Oualalou, 56 ans, nouveau ministre socialiste de l'Économie et des Finances fait feu de tout bois. Son souci principal, la Loi de finances. Justement, comment peut-il décemment cadrer une loi de cette nature et de cette importance sans se référer explicitement et implicitement à la déclaration d'investiture du Premier ministre? Cela pose un vrai problème politique, d'autant plus que le gouvernement Youssoufi donne sérieusement l'impression de courir après le temps.

oualalou

Le 4 février, nomination du Premier ministre, le 14 mars constitution du gouvernement, le 17 avril discours d'investiture, le vote suivra une semaine après. Tout cela nous ramène au début du mois de mai pour avoir enfin un gouvernement en bon ordre de marche. Assurément, l'alternance consensuelle prend son temps, tout son temps. Un luxe que nous nous offrons sans retenue.

Désarroi compréhensible

Fathallah Oualalou, lui, met les bouchées doubles. Mieux se précipite doucement. Il commence par tester l'argumentaire qui préfigure les futures lignes de force de la future Loi de finances devant un petit parterre-cobayes médiatiques. Méthode, au demeurant, noble si elle trouve des clients pour ce type d'exercice, mais risquée quand même, tellement elle montre en creux le désarroi compréhensible du nouvel argentier du Royaume. Fathallah Oualalou a étrillé pendant des décennies toutes les Lois de finances de ses prédécesseurs. Il parlait d'un lieu confortable qui s'appelle opposition. Les figures de style et les effets de manches plaisent aux militants et séduisent les téléspectateurs occasionnels des retransmissions télévisées des questions orales du Parlement. C'était de bonne guerre. Mais s'il y a un point sur lequel l'opinion publique est intraitable c'est bien celui de l'imagination et de la créativité dans l'action politique et surtout dans la gestion des affaires du pays.
Que demande-t-on au ministre des Finances du premier gouvernement d'alternance? Surtout pas à un resucé des ficelles technocratiques. Surtout pas une explication dans le texte de la philosophie du F.M.I. ou de la Banque Mondiale. Et surtout pas une information tronquée qui rend les contraintes macro-économiques encore plus contraignantes et la marge de manoeuvre encore plus réduite.
Les citoyens l'ont envoyé au gouvernement pour qu'il imagine et qu'il applique une politique nouvelle. Y compris dans le domaine économique et financier. Il n'y a pas de fatalité, particulièrement dans un domaine directement en prise sur la vie des gens. Des ménages, des consommateurs, des familles. A titre d'exemple, un demi point d'augmentation de la TVA ou un quelconque impôt indirect est une ponction automatique et une agression contre le pouvoir d'achat des citoyens, notamment les plus démunis. Fathallah Oualalou ne va pas, pour élargir ses recettes, réinventer une fiscalité aveugle dont les effets néfastes sont connus.

Arbitrages douloureux

Les gisements fiscaux existent. Il vaudrait mieux exploiter ceux dont le rendement faible montre avec éclat l'incapacité de l'administration fiscale à faire rentrer l'impôt. La baisse constatée des impôts directs, notamment l'IGR dénote non seulement de l'attentisme de tous ceux qui tablent à tort sur une amnistie fiscale déguisée en mise à niveau des bilans, mais montre également de la persistance de la fraude et de l'évasion fiscales dans notre pays. Ces travers ne peuvent être corrigés par une aggravation et une généralisation de l'injustice fiscale. Les manques à gagner de l'État ne peuvent être récupérés que par une relation entretenue, sérieuse et responsable avec le patronat marocain et une action civique d'envergure en direction des chefs d'entreprises, sachant que les bons payeurs sont toujours pénalisés par les tricheurs. Il est regrettable d'être obligé de rappeler à Fathallah Oualalou les leçons qu'il a administrées pendant des années au tout-Maroc économique.
La politique économique de Abderrahmane Youssoufi est pourtant claire. Elle repose sur trois fondamentaux: le social, l'équipement et les infrastructures et le développement du monde rural.
Sur ces trois points, Fathallah Oualalou est gêné aux entournures et doit obligatoirement faire des arbitrages douloureux.
Sur le premier point, le F.M.I. fait une remarque acide : &laqno;La masse salariale a toutefois excédé les prévisions budgétaires de 0,3% du PIB, suite à l'application des accords intervenus entre l'État, les employeurs, et les syndicats dans le cadre du "dialogue social" de l'été 1996». La politique sociale est d'emblée plombée. Les "broutilles" du dialogue social coûtent déjà assez chers. Les milieux proches de l'opposition de l'époque n'ont pas tari de critiques à ce sujet. Les acquis étaient chiches, mais disait-on c'est la méthode qu'il faut saluer. C'était le consensus. Alors aujourd'hui va-t-on assister à un gel définitif du SMIG accompagné d'un code du travail consacrant la flexibilité du travail? Pour vos suggestions, adressez-les au F.M.I., c'est ce que cet organisme semble penser. Quant à Fathallah Oualalou, il nous dira cela autrement pour que la couleuvre soit mieux avalée. Glups.

Profession de foi

Le programme d'équipement, second point, relève, semble-t-il, d'une autre démarche. Accélérer les privatisations et les élargir pour avoir des ressources nouvelles et éviter le surendettement du Trésor. Abderrahmane Saâïdi, l'ex-ministre des Privatisations ne renierait pas cette profession de foi s'il n'était pas lui même régulièrement descendu par les "mais" de Fathallah Oualalou et leurs alliés. Les socialistes sont-ils capables de toucher au noyau dur des sociétés privatisables pour satisfaire aux besoins en liquidités de l'État, aux besoins du marché et aux attentes déçues des détenteurs des BDP.
Céder les parts de l'État de la BNDE, de la Samir, de Fertima, la création d'un nouveau réseau concédé de GSM représentent des radis face à l'ampleur des besoins de financement du chantier Maroc.
Fathallah Oualalou touchera-t-il à l'ONCF, à la RAM, à l'ONDA, et bien d'autres entreprises publiques ? C'est sur ce terrain qu'il est attendu et où il risque de manger son chapeau de partisan. Il y a une différence entre le tourisme et l'immigration. Aujourd'hui, il ne sert à rien de justifier la faiblesse des revenus des privatisations par des arguments politiciens qui n'ont d'autre valeur que celle de gonfler le passif - le poids de l'héritage - pour mieux faire admettre l'inertie à venir.

Propension à la démagogie

Pour le développement rural, troisième point, il s'agit d'une autre paire de manches. Pour dégager des ressources pour ce dossier-clé, ni la disette à imposer aux ministères budgétivores - lesquels ? - , ni l'allégement du poids de la masse salariale de la fonction publique - comment? -, 11,5% du PIB, ne sont pas des recettes miracles à l'application aisée. Ce n'est pas l'arbitrage qu'il faut organiser, mais carrément inviter les casques bleus pour isoler les protagonistes.
Fathallah Oualalou devra nous expliquer sa méthodologie, nous dire son calendrier et nous indiquer avec précision ses objectifs. Comment compte-t-il résorber le déficit du budget qui s'élève hors privatisation à 4,5% ? Un dépassement de 1,5% qui n'est pas soluble dans les discours politiques. Si les technocrates glaçaient par la froideur de leurs calculs, la propension à la démagogie des politiques ne réchauffe pas pour autant les coeurs transis.
Assainir les finances publiques et la gestion des entreprises publiques ou privées passe dans tous les cas par l'application de la loi. Cette fois-ci, il ne s'agit pas de s'attaquer avec violence à des individus au poids relatif, en prenant ses aises avec le code pénal, mais bel et bien attaquer des procédures délictueuses qui vide la nation de sa substance. Fathallah Oualalou ne pourra pas attraper des mouches avec du vinaigre.

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les activités de monsieur oualalou

bouton-bleu.gif (320 octets)Janvier 2005
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bouton-bleu.gif (320 octets)M. Fathalleh Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation tiendra, le lundi 31 janvier à 16h, une conférence de presse sur les réalisations 2004, les perspectives et les réformes, aux locaux du Ministère des Finances à Rabat.

bouton-bleu.gif (320 octets)M. Fathallah Oualalou qui a présidé, le 28 Janvier 2005 à Casablanca, la réunion du comité du Groupe du Crédit Populaire a salué la réussite de la réforme du Crédit Populaire du Maroc (CPM), initiée en 2001, et qui s'achève par la mise en place du Comité Directeur de cette entité bancaire.

Il a également rappelé que cette réforme, initiée dès la promulgation de la loi n 12-96, est passée par plusieurs étapes essentielles, allant de la mise en place du comité transitoire qui a tenu 27 réunions, jusqu'à son remplacement par le Comité Directeur

bouton-bleu.gif (320 octets)M. Fathallah Oualalou, a eu des entretiens, le 26 Janvier à Rabat, avec, Ivo Tarolli, vice-président du Sénat italien et président du groupe d'amitié parlementaire italo-marocain.

Cette rencontre a porté sur plusieurs questions, notamment la contribution financière des pays du Nord dans le développement ainsi que des relations euro-méditerranéennes, en particulier entre le Royaume et l'Union européenne (UE).

Ces accords ont été signés en présence des ministres de l'Aménagement du territoire, de l'Eau et de l'Environnement, Mohamed El Yazghi et de l'Equipement et des Transports, Karim Ghellab, ainsi que du directeur général de l'Office national de l'eau potable (ONEP), Ali Fassi Fihri.

bouton-bleu.gif (320 octets)M. Fathallah Oulalaou et le Secrétaire exécutif de la CEA Kingsley Y. Amoako on eut le 25 Janvier 2005 à Rabat des entretiens pour Le développement de la coopération sud-sud en Afrique et le renforcement du rôle du bureau régional de la commission économique pour l'Afrique (CEA) à Tanger.

Dans une déclaration à la MAP à l'issue de cette entrevue, M. Oualalou a indiqué que cette rencontre à été l'occasion pour débattre de plusieurs sujets ayant trait au développement économique et social en Afrique, notamment le commerce, la dette, la pauvreté la santé et les défis auxquels fera face l'Afrique dans les années à venir.

M. Fathallah Oualalou fera de 2005 l’année du CIH. Invité mercredi 19 janvier le ministre des Finances et de la Privatisation faisait allusion à l’éventuelle entrée dans le capital de la banque, des Caisses d’épargne françaises. Le projet devrait se concrétiser rapidement car il a d’ores et déjà la bénédiction du ministère des Finances. Le ministre a déclaré avoir de très bonnes nouvelles à annoncer cette semaine concernant le CIH. 

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article de telquel sur la saga des privatisations incluant Fathallah Oualalou, actuel ministre

Les privatisations ont été lancées en 1993. Depuis le début, le processus mis en place souffre de tares institutionnelles amplifiées par une guerre de clans sans merci. Les privatisations ont toujours été vues comme un grand gâteau à partager.


Vendre, vendre et vendre, c'est le maître mot de l'Etat depuis plus de douze ans. Les privatisations sont une grande fabrique de cash. Depuis 1993, elle a drainé pas moins de 76 milliards de dirhams. Maroc Telecom, à lui seul, a mobilisé plus de 40 milliards de dirhams. Et ce n'est pas fini. Il reste 34% du capital de l'opérateur historique dans le

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giron de l'Etat, qui seront cédés lorsque le partenaire stratégique, Vivendi, le voudra bien. Ce qui est sûr, c'est que cette opération n'est pas programmée pour 2006. La loi de finances qui entrera en vigueur en janvier prochain prévoit 4,9 milliards de dirhams de recettes issues de la privatisation. Drapor, Comanav et d'autres meubleront le vide en attendant que des méga-opérations mûrissent. D'ores et déjà, des observateurs parient sur la cession d'une partie de la RAM avant 2010, alors que d'autres croient fermement à la privatisation de la nouvelle SODEP, remplaçante de l'ODEP. Et si l'Etat tombait en panne de cash après 2010 ? Il pourrait, selon un haut cadre ayant bénéficié du départ volontaire, mettre la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) sur le marché. L'opération est tentante. La Caisse est un mastodonte de la finance, de l'immobilier, du tourisme et surtout de l'aménagement urbanistique. “Mettre 20% de la CDG à la bourse de Casablanca, serait, sans doute, le deuxième meilleur placement à la cote après Maroc Telecom”, affirme notre retraité. Conclusion, il y aura toujours quelque chose à vendre pour assurer des recettes pour le budget. Mais comment cette machine à vendre les joyaux de la couronne a-t-elle été mise en route ?

1983-1993 : L'apprentissage difficile
La privatisation est exactement l'histoire d'un ménage qui a englouti ses revenus et s'est endetté pour garder la tête hors de l'eau. Sauf que la dette continuant à croître, il a fallu se résoudre à vendre les meubles et les biens acquis pendant des années de labeur. A l'image de ce ménage, l'Etat a vendu tout ce qui avait une valeur. Et même les canards boiteux ont été cédés ou offerts. La Banque mondiale a en effet publié en 1987, un rapport alarmant sur la situation économique et sociale du pays. Les privatisations figuraient parmi les recettes-miracles de l'institution internationale. En 1989, Hassan II a fait siennes les recommandations de la BM pour entamer une nouvelle politique : “Il est vrai que l'idée des privatisations vient des instances internationales, mais Hassan II se préparait à l'association de l'USFP au pouvoir. C'était un nouveau départ qui avait besoin de moyens pour être le déclenchement de la modernisation réelle du pays”, raconte un ex-chargé de mission au Palais. Moderniser, peut-être, mais renflouer les caisses de l'Etat, c'était sûr. Les recettes des privatisations sont passées dans le poste “fonctionnement de l'administration”. Certes, les ministres des Finances successifs juraient par tous les dieux que les privatisations servaient (et servent toujours selon Fathallah Oualalou, l'actuel ministre des Finances) à soutenir l'investissement public. Mais il est difficile de croire à cette thèse. Pour preuve, Hassan II a eu le génie de créer le Fonds portant son nom pour mettre “à l'abri” la moitié des recettes des privatisations. Objectif : éviter que ces rentrées d'argent frais ne soient que de vulgaires bouche-trous. En outre, la privatisation n'est pas seulement une histoire de sous. Elle a ouvert la boîte de Pandore. Proches du palais, hommes d'affaires, tous voulaient avoir leur part du gâteau. La nomination au poste de ministre des Privatisations était mise sous contrôle.
Au côté du ministre siégeaient (et siègent toujours), une Commission d'évaluation et une Commission de transfert. Selon le dahir instituant la commission d'évaluation, ses membres sont choisis parmi des notables ayant une compétence reconnue et une expérience dans le domaine des affaires. Les Karim Amrani, Mohamed Amhal, Mohamed Seqat, Driss Slaoui, Moulay Ali Kettani, Abdelmajid Benjelloun et Abdelhadi Tajmouati, formaient donc l'élite qui devait fixer les prix minima. Chemin faisant, la plupart de ces gros bonnets vont s'avérer être juges et parties. Mais dans cette première phase, ces incohérences sont passées sous silence. Restent les procédures.
La Commission de transfert organisait les appels d'offres et étudiait les dossiers des postulants… Mais si le ministre des Privatisations pouvait avoir son mot dans la Commission de transfert, il ne pouvait que se plier devant celle des évaluations. Ce qui explique que le portefeuille des privatisations ne pouvait revenir qu'à des gens ayant des appuis à l'intérieur de la Commission des évaluations. Le premier à avoir eu ce privilège est Moulay Zine Zahidi. Homme du sérail, Zahidi pouvait faire son travail sans pression ni interférence. Malgré cela, son mandat n'a pas connu d'éclat. Entre 1989 et novembre 1993, le gouvernement n'a réussi à placer que six sociétés (SODERS, CHELCO, CTM-LN, PETROM, CIOR et SNEP). Dans le cas de SODERS et CHELCO, les actionnaires étrangers, déjà présents dans le capital, se sont renforcés, conformément au droit de préemption prévu par la loi sur les sociétés. En revanche, la cession de PETROM a connu des rebondissements. La société a été cédée au groupe Bouaida pour 145 millions de dirhams contre 51% du capital. L'opération s'est bien passée jusqu'au moment où l'ONE a décidé, quelque temps après, de ne plus s'approvisionner auprès de PETROM. L'Office représentait plus de 25% du chiffre d'affaires du distributeur des produits pétroliers. En d'autres termes, Bouaida s'est fait avoir dans la valorisation de l'entreprise.
Moins naïf que l'acheteur de PETROM, Miloud Chaâbi a exigé des garanties pour aligner, avec ses associés, un chèque de 364,3 millions de dirhams pour l'acquisition de la SNEP, une société produisant du chlore, de la soude et du PVC. L'homme d'affaires du Gharb a bénéficié d'une protection douanière pour lui inféoder le marché local. D'ailleurs ce régime de faveur perdure au grand dam des producteurs de produits en plastique qui réclament l'abandon des barrières tarifaires conformément aux cahiers des charges de la SNEP.

1993-1998 : la guerre des clans
Novembre 1993, Hassan II change de cap. Il nomme un gouvernement technocrate. Abderrahmane Saâidi, y fait son entrée. Le premier dahir portant sa nomination, lui attribue le grade de ministre délégué auprès du Premier ministre, en charge des privatisations. Cette précision est d'importance. Karim Amrani, alors Premier ministre, voulait mettre ce département sous son contrôle direct. Or, la liste ayant reçu l'aval du roi parlant de ministre plénipotentiaire pour les privatisations, un nouveau dahir corrige l'erreur et Saâidi gagne sa première bataille contre Amrani. Mais, si le nouveau ministre peut se targuer d'être autonome et indépendant de la Primature, il ne pourra pas, en revanche, contredire la Commission d’ évaluation, là où siège toujours Karim Amrani.
Les premières cessions sous l'ère Saâidi touchent les pétrolières récupérées lors de la vague des marocanisations. Shell, Mobil, Total… représentent des cas à part. Et pour cause, l'Etat ne détenant que 50% du capital, donc n'ayant pas de contrôle à vendre, les actionnaires étrangers ont le droit de préemption. Les partenaires étrangers voulaient récupérer le contrôle de leur société, mais à des conditions avantageuses. Or, la Commission d’ évaluation a mis la barre haute. Saâidi réussit quand même à vendre les pétrolières dans les conditions prévues par cette même commission .
Toutefois, malgré son empressement, le nouveau ministre prend du retard face à un Hassan II impatient. La Commission d’ évaluation lui mène la vie dure. L'un de ses membres a même eu l'idée d'adresser une lettre au roi dénonçant “Le manque d'engagement politique” de Saâidi. Hassan II ne peut rater une occasion pareille d' organiser un face à face entre les membres de la Commission d'évaluation et son ministre des Privatisations. De cet affrontement, Sâaidi sort gagnant avec la complicité et la bénédiction du roi. “Hassan II lui a tendu cette perche pour qu'il règle ses comptes avec la troupe à Karim Amrani”, confie un fonctionnaire du ministère des Finances. En tout cas, Sâaidi prend un nouveau départ et entame avec confiance l'une des plus importantes privatisations du pays, celle de la BMCE en l'occurrence.
“La privatisation la plus difficile a été celle de la banque étatique. Le capital était éparpillé et la bataille pour le contrôle faisait rage”, se rappelle un financier de la place. Surtout que la banque mettait en confrontation deux hommes forts du régime, Othmane Benjelloun et Abdelatif Jouahri, l'actuel Wali de Bank Al Maghrib. Ce dernier était le PDG de la banque, mais surtout, l'ami du roi. Benjelloun était actionnaire de la banque et voulait la récupérer totalement. Au moment de la privatisation, Jouahri déclenche une machine infernale pour que la BMCE échappe à Benjelloun. Il s'est présenté à la tête d'un consortium financier comprenant une banque appartenant à l'Etat Libyen. Heureusement pour Saâidi, l'offre du groupe Benjelloun est généreuse, à peu près 200 dirhams par action de plus que le prix minima. Une offre imbattable. Le ministre des Privatisations s'en sort encore une fois sans égratignure. Son deuxième fait d'arme est la cession de la Samir. La Commission d'évaluation avait fixé le prix de la raffinerie à 5 milliards de dirhams, pas un centime de moins. Or, Sâaidi, a reçu deux offres, les deux inférieures au prix minima. Le consortium des distributeurs nationaux offrait 2,5 milliards de dirhams alors que le Saoudien Corral Petroleum proposait une fourchette entre 3 et 4 milliards de dirhams. Rien à faire, la Commission d'évaluation a dit son dernier mot. Hassan II prenant conscience de la complexité de la situation, envoie Driss Basri convaincre le consortium des Marocains de faire un effort sur le prix. Les nationaux ne pouvant pas suivre la valeur fixée, Hassan II se tourne vers ses amis les Saoudiens. La fraternité entre monarchies arabes aidant, les Saoudiens font monter leur offre à 5 milliards et obtiennent la raffinerie sous l'œil médusé de Aziz Akhennouch, l'un des meneurs du consortium national.

1998-2005 : le jeu de risque de l'alternance
Bref, pendant le mandat de Saâidi, pas moins d'une trentaine de sociétés ont été transférées au privé. Aussi, lorsqu' arrive le tour du gouvernement d'alternance, il reste, en nombre, peu de choses à vendre. Mais en valeur, le meilleur reste à venir.
En effet, le gouvernement Youssoufi lance en 1999, le processus de libéralisation des télécoms. Le jackpot ne s'est pas fait attendre. La vente de la deuxième licence GSM rapporte plus de dix milliards de dirhams. Croyant disposer de toute cette manne, le gouvernement se prépare à une année faste. Coup de théâtre, le roi sort l'idée du fonds Hassan II de ses manches. La moitié des recettes des privatisations doit être automatiquement versée au FH II. Bien que la mise en place de ce fonds porte politiquement atteinte au gouvernement, car une bonne partie de la dépense lui échappe, Youssoufi et ses hommes ont su capitaliser sur son utilité. L'heure est à l'optimisme. Pour preuve, le gouvernement se prépare à la plus grande opération de privatisation jamais réalisée au Maroc, celle de Maroc Telecom. Mais avant cela, notons que le gouvernement d'alternance n'a privatisé qu'une dizaine de sociétés. Il a eu la main malheureuse dans les sucreries et il en a tiré une leçon : parfois, il vaut mieux restructurer avant de vendre. C'est ce qu'il appliquera à la lettre dans le cas de la Comanav. Agonisante, la compagnie de transport maritime subit un traitement de choc préparé dans les labos de Mohamed Bousaïd, alors directeur des Etablissements publics. La stratégie porte ses fruits. A fin 2003, on parle déjà d'une valorisation de 1,7 milliard de dirhams pour la Comanav. Le cas de la Régie des Tabacs est également édifiant. La société s'est également transformée à la veille de sa vente. Le secteur du Tabac a connu une mutation fiscale pour plus de visibilité et l'opération a été menée d'une main de maître. “Lorsque les plis ont été ouverts et le gagnant déclaré, tout le monde s'est mis à applaudir, même les perdants. La transparence qui a fortement marqué cette opération était une leçon de procédure jamais vécue au Maroc”, confie un proche de la direction des Etablissements publics. Le résultat est également au rendez-vous : la Régie des Tabacs a drainé plus de 14 milliards de dirhams pour 80% du capital. En revanche, le cas Maroc Telecom restera unique. Financièrement, la vente d'une partie de l'opérateur historique focalise toute l'énergie du gouvernement. Youssoufi et son équipe y jouent leur portefeuille de ministres. Le timing de la vente n'est pas le bon. Les majors des télécoms se cassent les dents sur les places financières internationales. Le peu de liquidité disponible chez les grands opérateurs a été engagé pour l'acquisition des nouvelles licences de troisième génération (UMTS). Maroc Telecom est le dernier de leur souci. Pour preuve, à la veille de la clôture de l'appel d'offres, en novembre 2001, il n'y a qu'un seul postulant, Vivendi Universal. C'est un coup de poker pour Youssoufi et son équipe. Stratégiquement, le gouvernement d'alternance a fait preuve d'amateurisme. Placer Maroc Telecom, une société florissante, une machine à cash infatigable, dans ces conditions extrêmes, est un risque majeur. Mais cela paie : 23 milliards de dirhams pour 35% du capital. “Nous avons reproché au gouvernement de ne pas avoir vendu l'ensemble en un seul coup et profité de la valorisation de l'entreprise”, précise Mustapha Hanine, président de la Commission financière du Parlement. La vente d'une partie a été un test pour le marché mais le secteur des télécoms a subi les conséquences de l'entente avec Vivendi. Fruit du hasard ou exigence de l'opérateur français, 2001 est une année désastreuse pour les télécoms. Le plan de libéralisation a été repoussé et la régulation a pris un sérieux coup. Cela profite à Vivendi qui voit le monopole se proroger au-delà des dates retenues par les instances internationales. En 2004, le secteur sort enfin du tunnel. Mais tout le monde en a gardé une sensation de gâchis.




Leçons. Flops et ratages

Toutes les privatisations n'ont pas réussi. Deux cas historiques en attestent.

C3M (Compagnie arabe de machines outils à métaux) était un rêve industriel destiné à équiper les instituts de formation professionnelle. Après presque cinq ans d'exercice, l'entreprise n'était plus compétitive. A la veille des privatisations, elle était déjà en cessation d'activité depuis plus de trois ans. Le gouvernement a tenté de trouver acquéreur sans résultat.

BNDE (Banque nationale de Développement Economique). Elle affichait une santé de fer au déclenchement des privatisations. Les hésitations et surtout les blocages politiques, len ont retardé la privatisation. Quelques années plus tard elle est déclarée sinistrée. La CDG la récupère pour l'éliminer définitivement.

Deux autres entre- prises ont été privatisées mais l'expérience a tourné court.

SIMEF. L'opération s'était faite au dirham symbolique, avec l'engagement d'investir 22 millions de dirhams et d’apurer un passif de 71,29 millions de dirhams. Ces engagements n'étant pas tenus, le gouvernement a dû reprendre l'affaire par jugement du tribunal. Depuis que l'Etat est l'actionnaire de la société, il n'a pas versé un sou à la CNSS.

ICOZ (Industrie cotonnière d'Oued Zem), a été cédée à un proche du Palais moyennant 10 millions de dirhams. Cette société avait sa gloire derrière elle mais, au moment de sa cession, arrivait difficilement à sortir du rouge. Les acquéreurs avaient un plan de développement, sauf qu'ils se sont avérés mauvais gestionnaires. ICOZ est toujours en vie, mais risque de fermer boutique à tout moment.

Source : direction des établissement et des participations publiques (DEPP)

Les plus grandes opérations
Nom de la société
Montant de la privatisation
Année
SNI
2,1 milliards de dirhams
1994
BMCE
2,5 milliards de dirhams
1994 - 1997
Samir
5 milliards de dirhams
1996
Sonasid
1,2 milliards de dirhams
1996 - 1997
Maroc Telecom
44 milliards de dirhams
2001-2003
Régie des Tabacs
14,08 milliards de dirhams
2003
Les sucreries (4 sociétés)
1,3 milliards de dirhams
2005

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adoption du projet de loi de finance 2006 au maroc

Adoption du projet de loi de finance 2006 au Maroc

24/11/2005

Malgré une opposition aux réductions budgétaires dans les secteurs de l'agriculture et d'autres, la Chambre des représentants marocaine a adopté, par 71 voix contre 31, le projet de loi de finance 2006 dans son intégralité lors d'une session publique, le 15 novembre. Les membres du parti Justice et développement se sont abstenus.

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[File] Le ministre des Finances et de la Privatisation Fathallah Oualalou s'est fait le fervent avocat du projet de loi de finance qui a été adopté par la Chambre des représentants marocaine le 15 novembre, par un vote des deux tiers seulement des représentants.

Le président de la Chambre des représentants marocaine Abdelouahed Radi a dû présider une session parlementaire houleuse, le 15 novembre, alors que les principaux partis débattaient des divers aspects du projet de loi de finance. A la fin de la journée, les dés étaient jetés et un vote par 71 voix pour contre 31 contre récompensait les efforts du ministre des Finances et de la Privatisation Fathallah Oualalou. Les membres du parti Justice et Développement s'abstinrent de voter.

M. Oualalou avait fait valoir que le budget 2006 était "unificateur, proactif et responsable". Les innovations apportées par ce projet de budget, avait-il déclaré, sont les initiatives en matière sociale et d'emploi, en particulier celles bénéficiant aux jeunes diplômés sans emploi.

Ce budget 2006 démontre que l'Etat est "proactif" en matière d'investissement, soulignant que les sommes allouées à cette fin augmenteraient de 75 millions de dirhams en 2005, pour passer à 86,5 millions l'année suivante, a-t-il indiqué. A ses yeux, le budget 2006 est également "responsable", en ce qu'il tente de traiter les difficultés et les contraintes, telles que l'accroissement des prix du pétrole, mais supporte par ailleurs la réforme des plans de retraite et de l'administration publique (enseignement, justice, finance), ainsi que la gestion de l'immigration clandestine d'Africains subsahariens.

Toutefois, les membres de l'opposition émettent des doutes quant au point de savoir si ce budget sera à même de supporter les activités principales et les priorités du Maroc. Ils font valoir que le budget de l'agriculture allait être amputé de 9 pour cent, et ont exprimé leurs craintes que les mesures de contrôle de la sécheresse en soient affectées. Ils en ont appelé au gouvernement pour qu'il subventionne les petits et moyens exploitants agricoles, en particulier dans le domaine des carburants fossiles.

Pour leur part, les socialistes ont fait valoir leur opposition à la réduction de budgets dans certains secteurs par suite de l'augmentation des prix du pétrole.

Reprenant les craintes exprimées lors de cette session budgétaire, M. Oualalou a formulé quelques propositions destinées en particulier à stimuler les secteurs de l'agriculture, de la pêche en mer, du commerce et de l'industrie. Il a également souligné la nécessité de revoir les budgets d'étude et de recherche en augmentation destinés aux secteurs productifs, avec une mention particulière pour le développement des ressources humaines nécessaires au maintien de la croissance économique.

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